Les masques de jeunes filles Mwanapwo et de femmes Pwo Chokwe (Angola ou Congo Kinshasa) offrent des exemples impressionnants de beauté idéalisée. Ils sont des akishi (signulier : mukishi), des entités surnaturelles associées au monde des esprits hamba et produisent un effet bénéfique pour la société.
Les initiations mukanda des garçons fournissent les moments privilégiés pour leurs sorties et, bien que Pwo soit le parangon de la femme, elle est parfaitement intégrée au sein de ces cérémonies masculines. Non seulement elle est portée par un homme comme tous les masques, mais en plus elle intervient en quelque sorte en tant que seule femme au milieu du camp d’initiation comme si elle les représentait toutes.
Son comportement est un idéal de féminité telle que les hommes la conçoivent, évidemment, c’est-à-dire discrète et timide, mais aussi belle et sensuelle, soucieuse de sa présentation ; sa coiffure d’ailleurs suit la mode.
Ses performances peuvent se transformer en leçons d’éducation sexuelle quand elle mime la copulation. Lorsqu’elle apparaît au village, les femmes surveillent et jugent ses prestations. [1]
Cet exemplaire propose un rare forme de coiffe, de part sa fragilité : il s’agit d’une coiffe mousse, tout aussi spectaculaire que les coiffes tressées car leur réalisation, en cette matière, est d’autant plus délicate. Une pièce ancienne et authentique.
Provenance : Galerie Élégance d’Ailleurs