L’un visible

A bergerac, un lieu, deux activités : galerie et thérapie, en quête de l'Un

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Les influences culturelles ont été réciproques entre les Luba du Ksai et de Katanga, et les Songye. Dans la statuaire songye, l’addition d’éléments magiques atteint souvent un paroxysme, ce qui peut être dû à l’importance prise par la médecine et la magie au détriment d’un culte des ancêtres, ici singulièrement peu apparent.

Une autre caractéristique de ce style est le traitement très géométrique de la figure humaine, découpée en volumes bien distincts. Dans le masque de la société kifwebe, l’artiste réussit à projeter en avant une bouche en forme de boîte rectangulaire, un nez en triangle et des yeux en demi-boules, tandis que la tête en pain de sucre est divisée en deux parties par une crête qui prolonge l’arrête nasale.

On retrouve ces masques en pays luba mais sous une forme ronde et sans projection violente des éléments du visage vers l’avant. Tous sont recouverts d’un décor strié curviligne aux couleurs alternées.

Contrairement aux Luba, les Songye ne travaillent guère l’ivoire. En revanche, ils ont été connus de tout temps comme les plus habiles forgerons du Congo. [1]


[1J. Delange, Arts et peuples de l’Afrique noire, p. 188